INFRASTRUCTURES DE LA NAVIGATION INTERIEURE DANS LE BASSIN DU CONGO
Malgré son vaste potentiel, le système de navigation fluviale demeure un mode de transport marginal dans le bassin du Congo et tarde à tenir ses promesses en termes de contribution au développement économique général. Ceci en partie, en raison de la vétusté et de l’insuffisance de ses infrastructures.
Voici en quintessence, l’état des lieux réalisé par la CICOS sur les infrastructures portuaires dans les Pays du Bassin du Congo :
- REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Le Cameroun n’a pas de ports dans le réseau fluvial de la CICOS. Cependant, les exploitants forestiers ont aménagé quelques rampes de mise à l’eau des grumes et de quai en terre battue, communément appelés débarcadères.
Parmi les points d’accostage, celui de Mouloundou sur la Rivière N’Goko et celui de Socambo, sur la Sangha, sont les plus développés avec une forte activité. Long de 9 m, le débarcadère de Socambo est équipé de deux (2) bacs (le bac ‘’CIB’’ de 110 tonnes et le bac’’IFO’’ de 160 tonnes) qui permettent le transport des passagers, des véhicules et des marchandises diverses. Il comporte 3 petits sites d’accostage où plusieurs barges de 15 à 60 tonnes avec micro pousseurs, assurent le trafic des marchandises diverses et passagers.
En résumé, dans l’espace CICOS, il existe 10 débarcadères aménagés au Cameroun. Il s’agit de :
- Débarcadère de Socambo
- Débarcadère de Libongo
- Débarcadère de Bela
- Débarcadère de Kika
- Débarcadère de Mokounounou
- Débarcadère de Moloundou
- Débarcadère Koumela
- Débarcadère de Moloundou rivière
- Débarcadère de Adjala
- Débarcadère de Ndongo
- REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
La Centrafrique dispose de deux principaux ports fluviaux et de plusieurs débarcadères.
Le Port pétrolier de Kolongo et le Port de Banqui sont des ports opérationnels dont les infrastructures sont en bon état. Si le Port de Kolongo est une entreprise para-publique où l’Etat centrafricain possède 51% de parts, le Port de Bangui quant à lui, est géré par la Société Centrafricaine des Transports (SOCATRAF) qui est une société anonyme signataire d’un contrat d’affermage avec l’Etat Centrafricain depuis 2005.
Installé sur une superficie de 28.000 m2, le Port de Banqui dispose de 3 quais (Port Amont, Port Aval et Port Central), une trentaine d’entrepôts et une dizaine de grues. Le Port pétrolier de Kolongo, quant à lui, est sur une superficie de 2000 km2, avec un quai de 30 m et une grande capacité de stockage de près de 50.000 m3.
S’agissant des débarcadères, ce sont pour la plus part des berges non aménagées où se font le chargement et/ou le déchargement des marchandises ainsi que l’embarquement ou le débarquement des passagers. Parmi ces débarcadères, la CICOS a recensé 18 qui ont un statut d’établissements publics à caractère commercial. Il s’agit de :
- Débarcadère Ouango Sao
- Débarcadère de Possel
- Débarcadère de Ndjoukou
- Débarcadère de Kouango
- Débarcadère de Zangba
- Débarcadère de Mobaye
- Débarcadère de Satéma
- Débarcadère de Béma
- Débarcadère de Villa Kolongo
- Débarcadère de Salo
- Débarcadère de Bayanga
- Débarcadère de Lidjombo
- Débarcadère de Mongo-Etat
- Débarcadère de Zinga
- Débarcadère de Moungoumba
- Débarcadère de Nola
- REPUBLIQUE DU CONGO
Dans l’espace CICOS, le Congo compte 1 port fluvial principal, 4 ports fluviaux secondaires et 6 points d’accostages.
- Le Port fluvial principal
Le Port de Brazzaville est le principal port qui est situé au point limite aval de navigabilité du fleuve Congo, juste en amont des premiers rapides infranchissables, à 30 km de Maloukou–Mbamou de la rive droite du fleuve Congo au niveau du Pool Malebo. Il est subdivisé en 5 sites qui sont :
- le Beach de Brazzaville où sont traités les canots rapides et les bacs;
- la Gare à passagers, où sont traités les grands bateaux, pousseurs et barges ;
- le Port public, où sont traités les bateaux cargos ;
- le Port à grume, réservé pour le traitement des grumes ;
- le Port de Yoro, qui reçoit les baleinières et les pirogues motorisées.
Le domaine opérationnel du Port de Brazzaville s’étend sur près de 4400 ml[1] allant du niveau de la chambre de commerce au port de Yoro. Il est installé sur une superficie 55 ha, avec 1128 m de quai dont 770 m au port public, 230 m de perré , 556 m 2 de bureaux, 16584 m2 de magasins ouverts au service public excepté le bâtiment occupé par le GIE-SCEVN, 54415 m2 de terre-pleins aménagés et enfin, 77813 m2 de terre-pleins abritant le dépôt des hydrocarbures de la Société Commune Logistique (SCLOG).
- Les ports fluviaux secondaires
- Le Port de Ouesso (superficie de 5210 m2, 1 Quai et un appontement pétrolier)
- Le Port de Mossaka (4 600 m2 de superficie, 1 Quai, 300m de magasins et entrepôts)
- Le Port de Impfomdo (superficie de 10.000 m2, 1 Quai et un appontement pétrolier)
- Le port de Ngombe (Superficie de 1 300 m2 et 1 Quai )
- Les points d’accostages
- Makotimpoko
- Liranga
- Bétou
- Boyélé
- Bas-kouilou
- REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Dans l’espace CICOS, le Pays dispose d’un grand Port public à Kinshasa, géré par la Société Commerciale des Ports et Transports ( SCTP) ex-ONATRA, avec une capacité d’exploitation totale estimée à 1.600.000 tonnes. Ce port est subdivisé en 4 installations :
- le Port Public ;
- la Gare Fluviale ;
- le Beach Ngobila ;
- le Port Inflammable.
Sur la place de Kinshasa, il existe une cinquantaine des Ports privés, exploités par les transporteurs privés, y compris les petits points d’accostages des unités en bois (les baleinières). Parmi eux, les ports les plus importants disposent des grues (20 à 25 tonnes de capacité) et de quelques élévateurs. La plupart ne disposant pas d’engin de manutention, les louent en cas de besoin.